Ces phrases qui nous conditionnent
Nos croyances limitantes viennent parfois de simples dictons entendus ici et là depuis l’enfance. Ils ont façonné notre manière d’envisager le monde et de nous positionner, comme un mantra hypnotique.
Bien sûr il y a aussi les croyances qui viennent de nos expériences et blessures de vie. Parfois les deux font écho. Cet article se concentre sur les croyances issues « des paroles qui conditionnent ». Il vous aidera peut-être à identifier celles qui provoquent « une loi d’attraction contraire » à vos projets et aspirations.
A la suite d’une série de deuils il y a une douzaine d’années, j’ai commencé à ressentir une certaine fatigue psychique. Puis, de récentes épreuves m’ont fait « rentrer dans ma grotte » : une longue hibernation, nécessaire pour accompagner au mieux des chemins de guérison au sein de mon foyer. Finalement, l’hiver a pris fin et je me suis surprise à regarder la sortie de ma grotte avec beaucoup de réticence. C’était très ok pour moi de venir à la lumière du jour et de savourer sa chaleur, mais me remettre en route me demandait bien trop d’énergie : je manquais clairement d’enthousiasme, alors que cette étape – attendue – était plutôt matière à être largement célébrée.
C’est là que j’ai réalisé que je portais une croyance qui me faisait revenir à reculons : « il faut se battre dans la vie ».
Durant ces douze ans, j’ai régulièrement statué « que j’étais fatiguée de me battre » et exprimé mon envie de légèreté, simplicité, fluidité, dans un parcours où il fallait régulièrement « argumenter », « défendre », parfois « se prendre la tête », en tout cas « galérer ». Je n’avais pas réalisé que je portais en moi cette vibration contraire à mon souhait, ni qu’il n’y avait aucune fatalité à « devoir se battre pour avoir gain de cause » ou même « pour tout simplement vivre ». C’est à force d’écoute, méditation, questions à mes guides, que j’ai fini par identifier cette entrave. J’ai également constaté que m’en détacher nécessitait de repérer et mettre à jour beaucoup d’automatismes. Mon meilleur baromètre a été lors de démarches administratives auprès d’organismes « officiels » : je pouvais sentir en amont la tension dans mon corps et tous les arguments que mon cerveau listait pour « anticiper », « justifier », « prouver ».
J’en ai discuté un jour avec mon fils et je vous partage sa réponse, car elle reflète bien toute l’énergie que nous dépensons à mauvais escient du fait de ces croyances : « enfant, je fonctionnais exactement comme ça lorsque je souhaitais te demander quelque chose. Je me faisais tout un scenario dans ma tête pour avoir tous les arguments nécessaires. Parfois je lâchais l’affaire avant d’avoir tenté, car j’étais épuisé rien que d’y penser, d’autres fois je me suis retrouvé comme un c… parce que tu répondais simplement « oui ». »
Alors comment sortir de la boucle ? Pour ma part, j’ai beaucoup médité, déjà pour identifier les parts de moi qui étaient bloquées dans cette croyance et voir si nous avions quelque chose à guérir pour enfin lui dire au revoir, l’archiver et inviter dans la matière une nouvelle dynamique en phase avec qui je suis aujourd’hui et avec mes aspirations. Tous mes outils : rituels, soins, guidances, présence à soi, délestage émotionnel avec le corps, le son et le mouvement, ont soutenu mon process de transformation et de renaissance.
Cette démarche a généré beaucoup d’apaisement, de recul et de fluidité. Des victoires aussi, dans nos démarches, portées par une nouvelle confiance et un autre rapport au temps. Mon regard s’est élargi, amenant de nouvelles possibilités, qui avant m’auraient paru inimaginables.
Bien sûr ce n’est pas la seule croyance limitante qui est venue me chercher durant mon parcours de vie et dont le détachement a créé cette nouvelle ouverture : je vous partage celle-ci car c’est celle qui m’a donné l’envie de publier cet article.
Lien à l’abondance, autorisation, possibilités, estime de soi, sont autant de thèmes qui peuvent être mis à mal par toutes ces phrases répétées en boucle. Quelques exemples concrets, que j’ai beaucoup entendus, dans la vie comme en séance :
« on ne peut pas tout avoir », « ça se mérite », « il faut travailler dur, « il n’y a pas de place pour les faibles », « il faut savoir faire des sacrifices », « on ne peut compter que sur soi », « avoir une chance de cocu », « tout a un prix », « c’est pas gagné ! », « il vaut mieux pas se faire remarquer », « pour vivre heureux, vivons cachés »…
Ou, dans un autre genre : « on ne guérit pas de ces choses-là », « ce n’est pas un métier », « c’est compliqué », « c’est à cause de moi/lui/elle », « je ne le mérite pas », « c’est parce que je suis (ou c’est) une femme/un homme – avec/ sans enfants », « nous sommes en guerre spirituelle », etc…
Et vous, quelle est la croyance ou le conditionnement qui vous restreint actuellement ?
Si vous n’avez pas encore mis le doigt dessus, je vous invite à prendre le temps de bien écouter ce que vous exprimez. Parce que notre croyance limitante, comme le nœud qui nous interpelle ces derniers temps ou notre envie non satisfaite, sont toujours nommés à un moment ou à un autre. Nous les verbalisons, parfois avec beaucoup de répétitions, sans réaliser que nous sommes exactement en train de nous offrir la clé dont nous avons besoin pour avancer.
Si vous n’avez pas les outils pour sortir de la boucle et/ou si vous avez besoin de soutien, n’hésitez pas à vous faire accompagner. Vous pouvez bien sûr faire appel à mes services à n’importe quelle étape de votre process*.
Je vous dis à bientôt 🙏.
Prenez soin de vous🥰
Taïs Roshem
Tous droits réservés
*le stage « qu’est-ce qui vous retient ? » est toujours disponible en individuel, plus d’infos ici : https://taisworld.net/ateliers-et-stages/quest-ce-qui-vous-retient-stage-avance – Vous pouvez également créer votre parcours sur mesure avec moi.